Test du 400mm f/4.5 | Incroyable en photo animalière et sportive

Posté par PUShAUNE le 2 novembre 2023

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J’ai pu passer le mois dernier avec le 400mm 4.5 de Nikon en gamme Z. Je l’ai donc emmené un peu partout. Dans les Alpes, en Camargue mais aussi sur un circuit pendant le GP de France. Et on va voir ce qu’il a dans le ventre.

Le 400mm 4.5, c’est une optique qui m’intriguait.
Si vous me suivez, vous savez que j’adore la longue focale. J’ai déjà fait le test du 100-400mm sur ce site, et ça reste mon optique favorite pour le paysage.

Ici on a droit à un 400mm en focale fixe, donc avec une promesse d’une très bonne qualité optique ; mais avec une ouverture pas si grande que ça.
4.5, c’est cool, mais pas oufi ouf non plus.
Du coup, j’étais assez curieux de voir comment cette optique a pu gagner le prix du EISA award pour le meilleur téléobjectif.

Et quand j’en ai parlé à Nikon, ils ont eu la gentillesse de me le prêter pour que je puisse le tester sur le terrain.
Alors oui, je peux réaliser ce test grâce à ce prêt, mais non, il ne s’agit pas d’une vidéo sponsorisée.
Je vais devoir malheureusement leur rendre demain, et ils n’ont aucun regard sur ce que je vais dire.

Sur ce, on va commencer le test en se posant une bonne question : pourquoi est-ce qu’on aurait besoin d’un 400mm 4.5 ?

Intérêt du 400mm en 4.5

Je vois deux utilisations possible pour ce 400mm :

  • le sport,
  • l’animalier.

Dans ces deux domaines, les téléobjectifs sont roi et en dessous de 400mm, ça va être compliqué de faire des photos sympa.
Parce que oui, à moins d’être dans un zoo, les animaux ils sont assez loin de vous.
Et en sport, mis à part ceux qui acceptent le public ou les photographes assez près, l’action elle se déroule souvent à plusieurs dizaines de mètre de vous.
Vous allez donc devoir zoomer comme des porcs pour espérer pouvoir capturer une action.

Et les téléobjectifs qui ouvrent, ils coûtent très cher, et ils pèsent très lourd.
Perso, j’adorerais avoir un 400mm 2.8 avec doubleur de focal intégré, mais ses 3Kg et 15000 euros me calment direct.

Donc je vois ce 400mm 4.5 comme une belle introduction à la photo sportive ou animalière, puisqu’il n’est pas si cher que ça, qu’il est super léger et surtout, qu’il ne fait aucun compromis sur la qualité optique.

Poids du 400mm 4.5

La première chose qui frappe quand on prend cette optique en main, c’est son poids.
Il est ultra léger pour sa taille.
Il est tellement léger que ça m’a fait un peu douter de sa robustesse, parce que bon, on sait tous qu’un truc bien lourd et bien massif c’est forcément plus résistant qu’un petit truc chétif et léger.
Mais ne vous en faites pas, la qualité de fabrication Nikon est bien là.

Pour en revenir au poids, le 400mm pèse 1245g, et si on enlève le collier, on gratte encore quelques grammes pour passer à 1160g.
Ça reste moins que le 70-200mm ou le 100-400mm qui sont aux alentours des 1Kg35.

Autant vous dire que monté sur un Z8 ou un Z9, l’équilibre est parfait.
Vous n’allez pas beaucoup fatiguer et, pour peu que vous shootiez en mode recroquevillé, ben vous allez pouvoir tenir une journée tranquille.
J’ai du passer deux jours sur le circuit Paul Ricard pour shooter des motos à main levée parce que je déteste utiliser des monopoles ou des trépieds en reportage, et j’ai pas du tout fatigué.
Donc le premier argument en faveur de ce 400mm, c’est clairement son poids.

Il est tellement léger que j’ai pu faire des photos en filet, à main levée, à des vitesse déconnées.
Les photos que je vous montre ont été prises entre 1/160e de seconde et 1/20 de seconde.

Photo prise à 1/80e de seconde pour créer un filet de flou de mouvement en arrière plan.

À cette vitesse, j’ai un sujet net et un fond en filet. Et avec une optique plus lourde, ça aurait été bien plus complexe à faire.

Encombrement du 400mm 4.5

Niveau encombrement, il a grosso-modo la même taille qu’un 70-200mm ou un 100-400mm.

De gauche à droite : 400mm, 100-400mm et 70-200mm.

De gauche à droite : 400mm, 100-400mm et 70-200mm.

Vous allez pouvoir le ranger dans une pelicase sans avoir à acheter une valise exprès pour lui, et il rentre facilement dans un sac photo.
Sur un peak design, ça passe crème ; et le seul truc qui prend de la place, c’est le pare soleil.
Une fois que vous le montez, là l’objectif devient un peu plus massif et vous gagnerez des points de respect sur la VS de la part de vos confrères.

Le pare soleil

Le pare soleil justement, parlons-en.
Il a un revêtement en caoutchouc sur tout le bord qui est super pratique si vous shootez à main levée.
En Camargue, je suis allé au parc ornithologique et ils proposent des abris en bois pour que vous puissiez vous cacher à minima et ne pas trop déranger les oiseaux.
Hé bien, avec ce revêtement, j’ai pu caler le bout de l’objectif sur le bord des fenêtres et ainsi gagner en stabilité parce que le caoutchouc offre une adhérence accrue par rapport au plastique qui n’est plus aussi fantastique que dans les années 90.
Blague mis à part, c’est un petit détail assez malin que l’on retrouve sur les gros téléobjectifs et qui vous facilite la vie.

Boutons et bagues disponibles

Niveau bouton, on a droit à deux boutons personnalisables comme sur la plupart des téléobjectifs Nikon.

On au aussi un commutateur de limite de mise au point pour passer de ∞ à 2,5 m et de et ∞ à 6 m.

Mais plus intéressant, on a aussi le droit à un bouton Memory Set qui va vous permettre d’enregistrer une position de focus.
Par exemple, si vous savez que quelque chose va sortir d’ici, vous pouvez enregistrer son focus.
Ensuite vous faites votre vie et quand l’animal pop, BAM, vous appuyez sur le bouton et le focus revient tout seul à la position enregistrée.

Enfin, on a aussi une bague personnalisable ou vous allez pouvoir assigner, au choix, les ISO, l’exposition ou l’ouverture.

Un collier de trépied perfectible.

Dernier point ergonomie : le collier de trépied.
C’est le même que celui du 70-200mm ou du 100-400mm.
Je trouve dommage qu’il n’intègre pas une patine Arca Swiss mais uniquement des pas de vis donc perso, je l’ai remplacé par un autre d’un constructeur tiers.
Par contre, il s’enlève super facilement et ça, c’est trop cool.

Le collier de trépied fourni par Nikon

Un collier de tépied tiers, plus pratique.

Autofocus du 400mm 4.5

On va maintenant voir ce que vaut l’Autofocus en condition réelle.
Bon, je vais pas y passer par 4 chemins, c’est un tueur.
Il est rapide quand vous passez d’un plan rapproché à un sujet éloigné, et quand il accroche, il ne lâche rien.
C’est un vrai pitbull.
Je vous montre des vidéos prise au circuit pendant que je shootais. Et gardez à l’esprit que j’étais à main levée, avec un atomos fixé sur le boitier pour pouvoir enregistrer les vidéos en même temps que je prenais les photos.
Ça commençait donc à peser un petit peu.
Et malgré ça, il en perd pas les motos.

Ouverture en 4.5

Alors, est-ce qu’une ouverture en 4.5 suffit à détacher notre sujet du fond ?
Parce que oui, on est pas sur du 2.8, et ma crainte c’était de n’avoir pas assez de flou en arrière plan.

Au final, avec une focale à 400mm, vous avez déjà une bonne compression des perspectives. Du coup, on peut se passer d’une ouverture ultra lumineuse.
Je vous met des photos en exemple pour que vous puissiez en juger par vos même, mais je trouve qu’on détache assez bien les plans entre eux.
Alors oui, on est pas au niveau d’un 2.8, mais ça reste très sympa et surtout, c’est le prix à payer pour avoir une optique aussi petite et légère.

Et si vous prenez en photo des objets en mouvement, vous pouvez utiliser la technique des filets que je vous ai montré en début de vidéo.
Avec ça, vous allez encore plus détacher votre sujet du fond en utilisant une faible vitesse d’ouverture.

Qualité du piqué

Le piqué est d’excellent qualité, et ce même à pleine ouverture.
Je vous invite à regarder la vidéo en début de cet article pour voir des exemples de photos pris sur une mire.

Qualité du bokeh

Le Bokeh est aussi de très bonne facture.
Les billes sont rondes au centre, pour avoir un effet d’œil de chat sur les bords.

Bokeh du 400mm 4.5

Distance minimale de mise au point

Petit détail qui a son importance, la distance minimale de mise au point est de 2,5 mètres. Autant vous dire que vous allez oublier la proxy avec cette optique. Elle est faite pour shooter des sujets loin, et c’est tout.

Filetage des filtres

Autre détail qui a son importance, le diamètre de fixation pour filtre est de 95mm.
si cet objectif est votre premier téléobjectif, vous allez devoir sûrement racheter des filtres et surtout, avec ce diamètre, ils sont assez cher.

Utilisation en vidéo

Ce 400mm est parfaitement utilisable en vidéo.
L’AF est silencieux, et la stabilisation est suffisamment bonne pour permettre une utilisation à main levée.

Prix

Le 400mm 4.5 est proposé entre 3400 et 3700 €.
Alors, c’est un budget, surtout pour une focale fixe, et encore plus pour une optique à ce point spécialisée.
Mais quand on voit sa qualité optique et son ergonomie irréprochable, ben je me dis que ce prix n’est pas déconnant.
Faut pas oublier que les ingénieurs de Nikon nous ont pondu le meilleur téléobjectif de 2023, et ça a forcément un prix.

Conclusion

De mon point de vue, cette optique est un très bon moyen de faire ses armes sur de l’animalier ou de la photo sportive sans pour autant avoir à débourser 10 000 € ou plus.
Vous allez avoir une focale qui permet de commencer à avoir des clichés cools, tout en étant assez légère. Et surtout, avec une excellente qualité optique.
Cet objectif ne fait pas beaucoup de compromis, si ce n’est sur la profondeur de champs.

Si vous voulez commencer la photo animalière ou sportive, et que vous avez les moyen de mettre plus de 3000€ dans une optique, ce 400mm me semble être un bon choix.
Aussi, si vous pratiquez l’animalier en bougeant pas mal, comme c’est mon cas, ben son poids et son encombrement minimum vont être des sacrés atouts.

Je vais pas vous cacher que j’ai été assez conquis par cette optique. Et franchement je m’y attendais pas.
Je suis même à deux doigts de revendre le 180-600 que je viens à peine d’acheter pour me payer le 400, avec un doubleur de focale.
Parce que oui, j’en ai pas parlé, mais le 400mm accepte un multiplicateur de focale, mais comme j’en ai pas, j’ai pas pu le tester.

Bref, si cette optique vous tente et que vous pouvez vous la payer, allez-y. Vous n’allez pas le regretter.

Et si vous hésitez avec d’autres téléobjectifs, abonnez-vous et cliquez sur la cloche, parce que le test du 180-400mm arrive bientôt.

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